vendredi, mars 31, 2006

Rosée matinale...

La rosée du matin annonce une belle journée
Le ciel couvert de nuages est encore sombre
Les oiseaux chantent une douce musique
Le printemps se fait bohème et farouche
Sous l’empire du mot brillant et suave
La silhouette altière des phrases rayonne
Quelques gouttes de pluie légères ruissellent
Le temps se suspend évanescent et fragile
La nature se pare d’une somptueuse robe
Des changements qui marquent la mémoire
Effluve intriguant souffle sur des mots en fête
Ils se confinent dans les bordures des rencontres
Ils jubilent nourris d’imagination harmonieuse



Mot frisonne, troublé
Mot s’illumine, brouillé
Mot se fige, ressourcé
Mot hésite, délibéré
Mot s’éveille, charmé


Lynn…sous le charme des mots

mercredi, mars 29, 2006

Une étoile...

Une lettre à Arthur RIMBAUD
Avenue du bateau ivre
Sur l’île des Voyelles



Le son d’une voyelle rompt le silence
Fébrilement la haie des sons se reflète
Broussailleuse en émotions chavirantes
Le ton se veut apaisant, la phrase pétillante
Une virée câline qui se glisse dans un rêve
Nonchalant, gratifié d’une brise printanière
Des lambris décolletés, fins incurvés espiègles
Ils revêtent le temps délicatement , l’effleurent.




Chaque jour, il y’a un courrier pour ce grand poète : Ces nombreux courriers sont exposés dans un musé. Aucune lettre n’est ouverte. Elles sont toutes adressées à RIMBAUD.

Lynn

vendredi, mars 24, 2006

A l'essence des sens et de l'espérance

Entre Rime et rivage…

Rebelle, tel un regard qui voltige
Sur les bribes des âmes sereines
Qui lit, tentant de comprendre,
Le silence qui métisse les paroles.
Valeureux combat pour appréhender
Les brûlures du temps imprégnées
Dans les mots flamboyants repliés
Pour se forger des dunes de phrases,
Confinés dans des alcôves d’amour.
La mer fait la promesse brillante
D’arrimer les bateaux d’un aura
Indélébile qui trace l’époustouflante
Escale passagère, soufflant sur la brise
Légère des hasards des rencontres
Attachantes d’espérance, l’évasion
Sur l’étoile lumineuse, s’affranchissant
Marivaudant avec la lune, s’approchant furtif
De la légende itinérante au cœur touché
D’une bouleversante émotion, d’un regard
Qui sonde les tréfonds des montagnes
Tuteur des bruissements de lumières
Ecoutant une ardeur qui réinvente
L’étourdissement des sens, troublés
Ils tombent éperdument dans cet exercice
De style où tout s’inscrit dans un fragile
Equilibre, entre l’errance du mot ambulant
Marqué d’imagination, et les nuances
D’une rime fugace qui déserte cette page
Rasséréné étrangement dans la mouvance
De l’inspiration ébouriffée par le vent,
Décelant le frôlement des fragments de mots,
Guidés par les cris des mots qui prolifèrent
Profitant de l’accalmie, muent par une tentative
Fine et attendrissante de sculpter le mot en note
La note en esquisse silencieuse qui se rattrape
En accolade en filigrane feutrée éberluée
Par la note, le geste, le mot, la rime et le rivage


Lynn

vendredi, mars 17, 2006

Entre regards et mots...

Entre ombre et lumière...

Le corps traque l’ombre
Source et fontaine de bonheur
L’énigme des sens valse, lance

Des rituels qui ravivent la flamme
Images à foison de regards empreints
D’ondes de rêves et de sourires d’espérance

Bouleversantes par leurs profondeurs, coupées
Du monde, peaufinées de douceurs harmonieuses
Hôtes d’archipel itinérant au grès des vagues

Opulent de roses, de sable, et de lumière
Couleurs chatoyantes qui inspirent une lignée
D’idées rêvées dans la pénombre fraîche

Enchanteresse de bouquets parfumeurs
Ravivant des troubles d’une couleur pourpre
Laissant retomber les mots sur des rives

Magnifiques de splendeurs, regards savoureux
Cherchant à renouer avec les mots, tentant
D’ouvrir la bouche dont aucun sons ne sorte

Des regards loquaces, exubérants se dévisagent,
S’inspirent, se murmurent dans le silence haletant
Interloqués par le bleu de cette mer fabuleuse

Des regards qui ravalent les mots et se racontent
Revivant intensément la sensation silencieuse
Les voix se brisent dans cette scène d’une acuité

Où des images se bousculent franchissant les murs
S’offrant comme dans une étreinte sans se toucher
Ravis de pouvoir tisser des mots lumineux en silence



Lynn

mercredi, mars 15, 2006

Mémoires d'une geisha...

Si on allait chercher le sens de l’appellation : Geisha. Elle est synonyme de courtisane, mais le mot a plus une connotation qui signifie en japonais : artiste.
Souvent les geishas sont perçues comme des prostituées, mais il s’avère que dans la langue japonaise, elles sont vues comme des femmes de compagnie, chanteuses et musiciennes. D’une culture à l’autre les significations peuvent prêter à confusion.
Mémoire d’une geisha raconte l’histoire d’une vie d’une fille vendue en bas âge par ses parents à une maison de geishas. Une sorte d’esclave qui va travailler dure jusqu’au jour où elle va se faire remarquer par son talent.
Chiyo devient alors Sayuri, la femme, la geisha la plus célèbre de la ville. Le best –seller d’Arthur Golden est porté au grand écran.
Une geisha n’a pas le droit de tomber amoureuse d’aucun homme, Sayuri a tous les hommes qu’elle veut à ses pieds sauf un qui se refuse à elle : celui qu’elle aime.

Sur le plan cinématographique les plans mettent en scène ces intérieurs soyeux de Kimonos, luxueux et romantiques qui lui ont valu six nominations aux oscars.
Le film raconte les douleurs, le non dit : ce qui se cache derrière les masques du maquillage.
Des images qui se succèdent sur des plans de cerisiers en fleur et surtout une scène des plus attachante où la souffrance se traduit et se dévoile devant l’océan, du haut d’une falaise. Une geisha qui pleure son amour impossible. Un attachement qui lui est interdit.

Le cinéaste du film n’est autre que Rob Marshall, trois chinoises en haut de l’affiche : Zhang Ziyi, Michelle Yeoh et Gong Li.

Un roman, un film qui promet un dépaysement assuré, une camera d’une esthétique digne des intérieurs Geisha.

Un voyage pour découvrir le pays du soleil –levant avec la vie d’une femme à travers laquelle on découvre son monde, on aperçoit avec un regard différent une vie qui se narre des fois : sans les mots.

Le mot devient une expression d’un corps, d’un regard qui se trahit à travers des gestes anodins.


Lynn

mardi, mars 14, 2006

Lumière des sens

Entre les paroles dans l’ombre
La lumière se faufile en douceur
Narre le dégel d’une vie construite
Tel un bréviaire, hymne de rêve
Une parole jubilante de régales
Cherche l’harmonie dans le silence.


Médite ta perception me souffle
Le Griot, modère ton regard
Recueille avec du recul le temps
Qui s’enfuit et le son des vagues
Le poète d’Afrique nous délivre
Son monde en chants et musique


Bonheur d’une histoire qui s’écoule
Dans la fuite du temps se logeant
Dans l’immensité de la mer, du vide
Ecoute les sons du désert taciturne
Capte la lumière du jour muette
Berce tes sens en alertes et sans résistance


Le conteur voyage dans les légendes
De son imaginaire poétique naissent
Des images passionnantes explorant
Les facettes de la vie, prodiguant
Une alchimie étrange qui désarme


Haletante, ta quête des murmures
Des âmes, intrigante l’histoire
Des hommes qui s’engloutit
Dans le navire palpitant des contes

Epoumonée de cri d’éléments
J’écoute le son d’une fontaine
Où l’eau coule sous le son
D’une musique qui console


J’écoute une musique
Pleine de splendeurs
Qui raconte les mémoires


Lynn

jeudi, mars 09, 2006

Timidité dissipée...

Elle a voulu briser les remparts
Furieuse de se libérer, transportée
Dans le radeau de ses pensées

Il émanait d’elle un charme sensuel
Elle a résisté longtemps confinée
Dans sa réserve, les débris refusaient
De la lâcher, elle était prise au piège

Une idée incongrue lui vint à l’esprit
De défroisser son âme d’un simple
Geste de la main calme et serein

D’un naturel discret et timide
Elle redoutait les changements
Elle en faisait même un drame

Pourtant, elle y arriva à merveille
Elle glissa sa main dans la sienne
Confiante, heureuse de félicité

Un frisson délicieux la saisit
A ce contact qui la réchauffe
Elle huma son parfum
Sucré et doux décontractée
D’étonnements, et d’émotions

Le cœur chantant et le corps léger
Elle s’en va fredonnant des airs
Envoûtants meublants ces pages
Blanches d’histoires de romances


Elle raconte la complicité chaleureuse de cœurs



Lynn

mardi, mars 07, 2006

L'Art de MAURIAC: les secrets des coeurs.

Les secrets des cœurs

Je reviens sur les traces d’un MAURIAC qui me fascine, je reviens sur les traces d’une Thérèse Desqueyroux.
L’écrivain de scènes humaines nous peint un personnage qui aux premières lignes du roman est confronté à un procès. Il finit sur un non –lieu, où un père reste dehors du palais de justice : refusant peut-être de voir sa fille jugée, ou ne croyant peut-être pas à son innocence.
Dès les premières pages, les caractères se dessinent : un père qui écoute sa fille et qui la voit à peine. Le cocher avec regard profond dévisage avidement Thérèse. Un scandale qui en rappelle un autre.
Thérèse tout le long du trajet pense et repense à ce retour auprès de Bernard, son époux. On sent ce besoin de ne presque pas vouloir atteindre sa destination.
Ce retour est une sorte de nouvel examen qu’elle doit subir, où elle se doit de préparer sa confession.
Personnage assez complexe, à l’image de la nature humaine, MAURIAC a l’exclusivité de nous peindre des personnages proches de la vie réelle.
Thérèse cherche une échappatoire pour rendre son drame compréhensible et intelligible aux yeux de son époux.
Elle a peu de temps devant elle pour préparer sa défense, le vrai procès commencera en face de Bernard.
MAURIAC nous décrit une société recroquevillée sur elle-même, provinciale, attachée à sa terre et ses biens. L’auteur ne mentionne aucun fait historique, comme si ce couple était coupé du monde extérieur qui vit la guerre en ce temps là.
Ce repli sur soi, on le remarque, perçoit dans les personnages, Ils se parlent peu : beaucoup de silence qui peut expliquer le détachement des uns vis-à-vis des autres.
Chacun vit cotonner dans son petit monde, fermé aux autres, enfermé sur soi-même. Il ne faut pas croire dans l’absence de parole : certes, il y a de longs repas de famille, mais où on ne communique pas, ou très peu.
La composition du récit de ce roman est d’une complication dramatique assez intéressante à mes yeux.
Mauriac nous plonge dans les ténèbres intérieures des personnages, il l’explore et tâtonne les âmes.
L’histoire raconte aussi la séquestration de Thérèse, sa fuite et le rejet de son mari. Gardons aussi dans notre esprit que cette femme « a tenté de l’empoisonner ».
Cette femme taxée de « terrible » se dévoile fragile. Mauriac la présente assidûment seule, condamnée à supporter sa solitude. Elle s’est crée son monde : ses songes et rêves.
Notre lecture du roman sous ce prisme là est alors un long soliloque. Ajoutant à cela un style particulier : style indirect où Thérèse parle d’elle –même à la troisième personne.
MURIAC nous convie à observer avec lui ses personnages, par moment le lecteur se pose des questions du genre : « qui parle ? ».
Loin d’une lecture passive le style de MAURIAC interpelle, une focalisation très intéressante, une narration composite, elle ne focalise pas sur un seul point de vue.
MAURIAC a l’art des ébauches de personnages, où l’on se penche sur son passé avec une lumière de prise de conscience.
Le roman évoque tout aussi un manque de communication ou une absence réelle de vouloir amorcer une vraie conversation.
MAURIAC un écrivain qui cherche les secrets du cœur.


Lynn

lundi, mars 06, 2006

Ce bleu de mon enfance

Il y avait la mer dans mon sommeil
Mon regard se porte au loin sur les étoiles
Tantôt dans le vague, tantôt sur mon âme
Mes yeux rivés plaisants sur les rivages

Il y avait une idée pelotonnée, née
Qui se glissait endormie, confiante
Tel un souffle doux qui frôle un visage
Soyeux et imprégné de badinage

Il y avait cette soif touchante
De glisser mes doigts dans ses cheveux
De se baigner et d’atterrir sur une plage
Détendue, presque endormie de maraudage

Il y avait cette lumière brûlante
Qui me dévorait de sa flamme
Volontaire imbibée de plénitude
Elle emplissait l’air de quiétude

Il y avait ce besoin de s’agenouiller
Ou de s’installer sur le sable chaud
D’entendre les murmures, le rythme
De la mer, ses rumeurs et sa torpeur

Il y avait là bas au loin les bateaux
Ornés de guirlandes effarantes
Cet éclat d’une musique
Qui flatte de merveilles

Il y avait cette tresse de fleurs
De jonquilles d’un jaune bouton
D’or, parée d’élégance et de fans
Admiratifs et jaloux de plaisirs

Il y avait des étoffes
Somptueuses qui
Revêtent, caparaçonnent
Les mots en tombant en extase

Il y avait le charme et le désir
De s’agripper aux phrases
Ou de les river pour les fixer
Sur un port méditerranéen

Il y avait cette mémoire
A son éclipse qui se dompte
Dans les mots ou dans l’oubli ?
Revisitant la magnificence
L’opulence d’une galerie
Ou un corridor d’art.


Lynn

jeudi, mars 02, 2006

Etincelle méditerranéenne

Il y avait la musique, lustre
De cristal scintillant
Dans cet archipel immense
D’un océan plein de houle

Il y avait ces quelques notes
De couleurs arc en ciel
Courtes, fragiles de séquelles
Qui se recomposent un visage

Il y avait cette nappe de grâce
Féline en harmonie
Légère d’ondes de mélodie
De rosée arrosée, humide

Il y avait cette couronne d’étoiles
Dans cette nuit sombre
Dans le ciel d’une Samarcande
Couverte d’ébènes et de pierres

Il y avait cette aubade qui me berce
Et me balance sur mon nuage de rêve
Conquise et langoureuse de confidences
Où j’erre éveillée sur ses rochers escarpés


Il y avait ce capiteux parfum
Bémol et baume exquis
Des cordes d’une voix
Qui déshabille son âme

Il y avait ce regard délicat
Puissant à la fois et
Doux comme une caresse
Qui me fait virer à l’écarlate


Il y avait cet appel
Lointain qui me criait
De rejoindre le bord
Des regards qui se croisent


Il y avait la pénombre
Pourpre et sombre
Qui raconte son histoire
Sous l’éclat d’une bougie

Il y avait la pluie
Ruisselante
Qui coulait désarmée
Suave et consolante


Il y avait ce soleil confiant
Au cœur très brûlant
Qui annonce les retrouvailles


Il y avait la méditerranée
Qui se narre par BRAUDEL.
Traçant en mots les bordures de ses rivages
Racontant les peuples de la mer

Il y avait cet Historien, magicien
Pour nous conter et décrire
Cette Méditerranée universelle



Lynn

mercredi, mars 01, 2006

Plaisir et souvenir dans la soie blanche

Il y avait le prescripteur du plaisir
Confiant son secret aux flammes
Fluide sa parole déborde de chemins
Inattendus, rêvés dans une nuée de brise
Fugitives les sensations jubilent dans un soupir
Lueur brûlante qui vibre et flotte dans un souvenir

Il y avait la fleur luisante, la rose
Faisant voltiger ses tiges, ses brins
Tel un baume d’espérance, geste
Touchant ou troublant qui se fait
Glisser en silence, remportant
Dans un tremblement le sommeil

Il y avait le galop effréné des sens
Se recroquevillant sur eux, précoces
Trempés de brume et de mer, bordant
La plage féconde de l’ardeur, épousant
Le mouvement vacillant et fragile
De cette braise de cristal, révélant
Les courbes d’un rocher appuyé
Sur le dos d’une montagne

Il y avait l’orchidée qui sommeille
Tendrement une fraction de seconde
Allongée, couverte de soie blanche
Inclinant la tête avec souplesse
Dans un souffle de chaleur

Il y avait ce bonheur de toucher
Les galets recouverts d’émeraudes
Encastrées dans la grève

Il y avait ce bleu adorable
Teinté de toute splendeur
Il y avait un bateau
Il y avait une mer

Lynn