lundi, mai 29, 2006

Partage d'un plaisir

Balade avec un artiste ...

Quand vos pas vous martèlent le hall d’une salle d’exposition de photographe, pas n’importe lequel, celle de Robert DOISNEAU (1912-1994), vous entrez dès lors dans un monde magique. L’objectif de cet Artiste arrive à saisir des moments d’une rare beauté.
On voyage le long de ses photos représentants les ateliers d’artistes, tout en gardant en mémoire, une photo qui vient frôler nos yeux et notre imaginaire : « le baiser le l’hôtel de ville »…
Sur scène, le public découvre différents artistes et leurs mondes. On connaît plus les toiles que les ateliers. Avec DOISNEAU, on va à la conquête d’un espace qu’on connaît que très peu. Des espaces réservés, un peu « intimes », des lieux bien gardés qui s’offrent et se confrontent grâce à ses différentes prises de vues.
L’artiste devient personnage de la ‘ toile ‘, entouré et doté d’un halo de lumière, de clair /obscur.
Les portraits des artistes, de sculpteurs et de leurs univers sont fait, avec l’art et la manière d’un peintre qui va chercher dans les détails : un regard, un angle de prise de vue….Rien ne semble échapper au click de l’appareil photo.
Le génie de cet artisan de la photo est incontesté.

Lynn

samedi, mai 27, 2006

Bleu azur

Loin des maux, les mots rêvent sans visage.
Etrange est la rime qui les sillonne, sonore.
Dans le vague, ils se retrouvent en vagues.
Dans l’ombre de la mer, ils chavirent
Ils se restructurent des colliers de coquillages
Sur le sable sculptent des lettres éphémères
Ils se font vernir d’une teinte bleue légère
Provisoire, l’imaginaire voyage, vogue
Il nourrit une horde de plaisirs simples
Point de rivalité, juste une musique
Juste un périple qui nous berce sur les vagues
Une croisière inconsciente dans la mer.


Lynn

mardi, mai 23, 2006

Du Bonheur...

Dans les méandres des murmures murés, des voix viennent chuchotent des vies. Le mot trouve la voix pour enlacer la voie. Partir, revenir sur ses pas ou tout simplement voyager autrement ?

La mer chante en silence ornant les bruits dans les vagues. Elle colorie les phrases. Elle fait ressortir le verbe de son carcan. Mais, il y avait comme un sentiment tumultueux qui saisit tout son être en sa présence. Cette balade redonne du tonus à ses muscles. Il lui fallait rompre le lien avec le réel pour la plonger perdue dans les souvenirs. Une rupture ? Non ! Juste une escapade pour se retrouver avec « lui » ou elle (la mer), ou les deux à la fois ?
Elle a la sensation d’être écartelée entre ce paysage, cette mer et cette présence déroutante. Il lui semble qu’il y avait un phare pas loin, juste à quelques centaines de mètres, la falaise le cachait. Il faut marcher encore, le spectacle valait le détour. Enfant, elle était fascinée par cette lumière qui valsait dans l’air, surtout sous une nuit étoilée. Elle prenait le temps de s’allonger sur le dos et de compter les étoiles qui scintillaient de milles feux dès que le ciel n’était plus éclairé. On a essayé de lui apprendre la nomenclature et l’appellation de certaines d’entre elles, en dépit : elle les trouvait toutes pareilles.
Elle inventait chaque jour un mot, suivant la forme que prenait l’étoile dans son imaginaire : tête de lionne, une habillée de lumière, l’autre un peu dans la pénombre, encore une autre jumelle d’une autre…Tête de linotte, le lendemain, le qualificatif changeait, elle ne trouvait plus ses repères…
Elle s’interroge : garde-t-elle en mémoire ce spectacle magnifique ? Oh, oui ! Elle se hâte d’aller monter les marches qui l’emmènent tout en haut du phare : quelle beauté, le regard darde l’horizon. Quelques bateaux continuent leurs progressions. Des mouettes et quelques Albatros volaient dans le ciel, elle se reproche de ne pas avoir pris le temps de prendre ses jumelles. La prochaine fois, elle n’oubliera pas de s’équiper.
Elle n’a pas oublié sa présence, il était là ! Il regardait se dessiner sur son regard des expressions : on dirait une enfant, un regard qui brille et ce sourire doux qu’il ne connaissait que trop bien qui se dessinait sur ses lèvres : du bonheur.
Il se disait quand un adulte perd un peu l’enfant en lui : sa perdition est totale.
Il parcourt du regard l’espace, à première vue rien n’a changé. Ah, si, peut être un détail : quelques pavillons construits sur le littoral.
Il respectait son silence, elle se retrouve dans son élément.
La lumière est à l’essence, elle met tout le paysage en relief. Elle explose de mille couleurs, elle fait ressortir ce bleu de la mer qui brille au contact du
Soleil.
Des moutons se forment à cause du vent qui souffle un peu fort, mais il fait bon de sentir un rayon chaud vous réchauffer.
Elle a fermé les yeux, exposant ainsi son visage à son regard, comme si elle l’exposait au soleil.
Il se rappelle bien des ces moments là : l’intervalle d’instant, il a oublié la nuit. Il lui est impossible de regarder au dehors, il faisait trop sombre.
La pluie martèle contre les fenêtres, mais il était comme transporté dans ses pensées.
Rien ne comptait à ses yeux que sa présence. Il y’a des hommes qui s’attachent à la mer : cette femme portait un regard différent. Regard qui exulte de passion.
Il en est arrivé presque à être jaloux de la mer !
Jaloux ? Le mot est fort, il se dit que cette émotion est belle, affolante, mais si exaltante et émoustillante.
On dirait qu’elle se grise rien qu’à observer l’horizon. Au début de leur rencontre, il croyait qu’elle était fragile : une envie de la serrer contre lui le tenaillait les entrailles, il voulait un peu la protéger. Il a appris avec le temps que sous son frêle corps se dissimulait une force tranquille.
Elle s’est forgée une personnalité comme à coup de matraques et de blessures et plus la blessure est profonde, plus elle remontait en surface.
Elle a appris à pardonner avec lui : un verbe qu’elle ne connaissait pas avant. Il la regarde : elle dégage plus de sérénité et de douceur, comme si la mer arrive à cicatriser ses blessures à coup d’écume et de vagues.
Quel temps ! Elle espère que la tempête va finir par se calmer. Rester confinée à l’intérieur ne la dérange pas : elle pense apprécier le paysage après. Marcher et sentir l’odeur de la terre, rien de bien meilleur pour la remettre en forme.
Il la regarde, elle ne semblait prêter attention à ce qui se passait autour d’elle, toujours ce regard dans le vague, elle ne fixait rien de particulier, mais semblait comme perdue…
Lire dans ses pensées ? Impossible, elle ne laisse rien apparaître sur son visage ! Elle se protège un peu plus. Il se rappelle qu’un jour qu’elle lui avait révélé que sur son visage défilaient ses états d’âmes, comme si même en se forgeant une curasse pour se cuirasser contre le monde « extérieur », elle se sentait fragile, mais paradoxalement toute forte.
Un mélange de douceur et de force qui décoiffe. Enfin, il n’arrivait pas à trouver une définition.
Voilà qu’il se rend compte qu’elle avait quitté la pièce.


Lynn

Ce texte était dédié à une amie que j’apprécie beaucoup pour son talent et sa générosité.
C’était pour fêter l’anniversaire de Lilly. Merci aussi à Cruci d'avoir hébergé ce texte...

lundi, mai 22, 2006

Symbiose en Duo

Mon regard a croisé un jour le sien
Depuis ce jour ses mots sont les miens
Echos complices déchiffrant les siens
Enfilade de notes enlacées sans rien
Suavité s’envolant, je m’en souviens

S’éclaircissant la voix d’emblée si bien
Escapade dans le temps et lieux méridiens
Imaginant, dessinant ses traits au quotidien
Rencontre faite de lumière, de mouvements arcadiens
Sauvegardant l’ombre en troublant l’esprit cartésien

Elaborant des sensations étourdissantes tout en lien
Cercle magique, désarmant voluptueux, épicurien
Cultivant délicieusement des ourlets draconiens
Balades en amoureux sur d’étranges rives, je le tiens
Morsures troublantes sous son emprise, elle se maintient


Lynn