mardi, mai 23, 2006

Du Bonheur...

Dans les méandres des murmures murés, des voix viennent chuchotent des vies. Le mot trouve la voix pour enlacer la voie. Partir, revenir sur ses pas ou tout simplement voyager autrement ?

La mer chante en silence ornant les bruits dans les vagues. Elle colorie les phrases. Elle fait ressortir le verbe de son carcan. Mais, il y avait comme un sentiment tumultueux qui saisit tout son être en sa présence. Cette balade redonne du tonus à ses muscles. Il lui fallait rompre le lien avec le réel pour la plonger perdue dans les souvenirs. Une rupture ? Non ! Juste une escapade pour se retrouver avec « lui » ou elle (la mer), ou les deux à la fois ?
Elle a la sensation d’être écartelée entre ce paysage, cette mer et cette présence déroutante. Il lui semble qu’il y avait un phare pas loin, juste à quelques centaines de mètres, la falaise le cachait. Il faut marcher encore, le spectacle valait le détour. Enfant, elle était fascinée par cette lumière qui valsait dans l’air, surtout sous une nuit étoilée. Elle prenait le temps de s’allonger sur le dos et de compter les étoiles qui scintillaient de milles feux dès que le ciel n’était plus éclairé. On a essayé de lui apprendre la nomenclature et l’appellation de certaines d’entre elles, en dépit : elle les trouvait toutes pareilles.
Elle inventait chaque jour un mot, suivant la forme que prenait l’étoile dans son imaginaire : tête de lionne, une habillée de lumière, l’autre un peu dans la pénombre, encore une autre jumelle d’une autre…Tête de linotte, le lendemain, le qualificatif changeait, elle ne trouvait plus ses repères…
Elle s’interroge : garde-t-elle en mémoire ce spectacle magnifique ? Oh, oui ! Elle se hâte d’aller monter les marches qui l’emmènent tout en haut du phare : quelle beauté, le regard darde l’horizon. Quelques bateaux continuent leurs progressions. Des mouettes et quelques Albatros volaient dans le ciel, elle se reproche de ne pas avoir pris le temps de prendre ses jumelles. La prochaine fois, elle n’oubliera pas de s’équiper.
Elle n’a pas oublié sa présence, il était là ! Il regardait se dessiner sur son regard des expressions : on dirait une enfant, un regard qui brille et ce sourire doux qu’il ne connaissait que trop bien qui se dessinait sur ses lèvres : du bonheur.
Il se disait quand un adulte perd un peu l’enfant en lui : sa perdition est totale.
Il parcourt du regard l’espace, à première vue rien n’a changé. Ah, si, peut être un détail : quelques pavillons construits sur le littoral.
Il respectait son silence, elle se retrouve dans son élément.
La lumière est à l’essence, elle met tout le paysage en relief. Elle explose de mille couleurs, elle fait ressortir ce bleu de la mer qui brille au contact du
Soleil.
Des moutons se forment à cause du vent qui souffle un peu fort, mais il fait bon de sentir un rayon chaud vous réchauffer.
Elle a fermé les yeux, exposant ainsi son visage à son regard, comme si elle l’exposait au soleil.
Il se rappelle bien des ces moments là : l’intervalle d’instant, il a oublié la nuit. Il lui est impossible de regarder au dehors, il faisait trop sombre.
La pluie martèle contre les fenêtres, mais il était comme transporté dans ses pensées.
Rien ne comptait à ses yeux que sa présence. Il y’a des hommes qui s’attachent à la mer : cette femme portait un regard différent. Regard qui exulte de passion.
Il en est arrivé presque à être jaloux de la mer !
Jaloux ? Le mot est fort, il se dit que cette émotion est belle, affolante, mais si exaltante et émoustillante.
On dirait qu’elle se grise rien qu’à observer l’horizon. Au début de leur rencontre, il croyait qu’elle était fragile : une envie de la serrer contre lui le tenaillait les entrailles, il voulait un peu la protéger. Il a appris avec le temps que sous son frêle corps se dissimulait une force tranquille.
Elle s’est forgée une personnalité comme à coup de matraques et de blessures et plus la blessure est profonde, plus elle remontait en surface.
Elle a appris à pardonner avec lui : un verbe qu’elle ne connaissait pas avant. Il la regarde : elle dégage plus de sérénité et de douceur, comme si la mer arrive à cicatriser ses blessures à coup d’écume et de vagues.
Quel temps ! Elle espère que la tempête va finir par se calmer. Rester confinée à l’intérieur ne la dérange pas : elle pense apprécier le paysage après. Marcher et sentir l’odeur de la terre, rien de bien meilleur pour la remettre en forme.
Il la regarde, elle ne semblait prêter attention à ce qui se passait autour d’elle, toujours ce regard dans le vague, elle ne fixait rien de particulier, mais semblait comme perdue…
Lire dans ses pensées ? Impossible, elle ne laisse rien apparaître sur son visage ! Elle se protège un peu plus. Il se rappelle qu’un jour qu’elle lui avait révélé que sur son visage défilaient ses états d’âmes, comme si même en se forgeant une curasse pour se cuirasser contre le monde « extérieur », elle se sentait fragile, mais paradoxalement toute forte.
Un mélange de douceur et de force qui décoiffe. Enfin, il n’arrivait pas à trouver une définition.
Voilà qu’il se rend compte qu’elle avait quitté la pièce.


Lynn

Ce texte était dédié à une amie que j’apprécie beaucoup pour son talent et sa générosité.
C’était pour fêter l’anniversaire de Lilly. Merci aussi à Cruci d'avoir hébergé ce texte...

14 Comments:

Blogger crucivore said...

Moi j'attends toujours qu'elle exprime un désir pour de suite l'exhausser.
Mais que veux tu les princesses se font toujours désirer le plus longtemps possible; (c'est la rareté qui fait la qualité).

1:05 PM  
Blogger lynn said...

Coucou Cruci,
Tu sais, moi même , je ne peux pas te dire: je me laisse guider par l'écriture.
Je n'ai aucun plan d'avance:)))
Donc, au fil de l'intrigue...

Lynn.

1:22 PM  
Blogger tragosa said...

c'est tres poetique et ca vaux le coup de lire et meme relire.donc rien a dire
voila joyeux anniversaire lilly pr tes mille ans amen. t'es vraiment geniale lynn

1:30 PM  
Blogger lynn said...

Bonjour Tragosa,

Un passage qui me fait chaud au coeur. Attends, je me permets juste de corriger : C'est toi, Chaima qui es géniale.

Lynn

1:36 PM  
Anonymous Anonyme said...

Lynn,

le talent s'impose, la tendresse du mot étouffe le lecteur et toute cette parodie me fait chavirer! huuuuuuumm! j'adore ce texte

3:07 PM  
Blogger lynn said...

Bonsoir à tous,

Henda, je sais que tu es très débordée ces derniers temps,donc, je suis surprise de te trouver ici.
Quelle agréable surprise.
Merci pour ce commentaire qui me touche beaucoup

Lynn

7:54 PM  
Blogger lynn said...

Coucou Lilly,

Encore une fois, c'est ton anniversaire,joyeux moments. Et,oui, je t'ai caché cette surprise...
Une fois les examens finis, je compte bien sur toi pour la suite de ton dernier texte.

Lynn.

7:58 PM  
Blogger lynn said...

Bonjour Lilly,

Tout à Fait,je parlais de SAFSA.Pour l'inspiration , je suis sûre que tout va bien une fois que tu te reposes.

Agréable journée
Lynn

7:49 AM  
Anonymous Anonyme said...

Les lieux vides reprennent vie
A perte de mots roulant la vague
Et quand de lire me vient l'envie
Vers ton rivage l'amarre je largue
La mer
Toujours elle dans tes yeux
La mer
Qui te ramène sous nos cieux
La mer
Qui de l'entendre on t'aime mieux

Kb...un grand noyé... de bonheur :)

12:22 PM  
Blogger حالة طواريء said...

merci
bon retour
tu ns a manké

10:28 PM  
Blogger lynn said...

Bonjour KB,

La mer avec ses vagues
La mer avec sa houle
La mer avec son écume
La mer qui me fascine ...me fait voyager au grès du vent...

Merci Kb pour ta présence.

Lynn

7:56 AM  
Blogger lynn said...

Bonjour Chère Rat,

C'est moi qui te remercie pour tout et surtout ta générosité...

J'ai oublié de te dire "IL divo" , c'est que du bonheur: un autre point commun
Excellente journée
Lynn

7:59 AM  
Blogger Eve said...

heureuse de te voire de retour. ca fait plaisir de te voire ecrire de nouveau.

11:07 AM  
Blogger lynn said...

Bonjour Eve,

Très heureuse de te retrouver parmi nous.
Merci

Lynn

1:33 PM  

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