Nostalgie.

Des perles de pluie
Qui se tiennent enlacées
Dans une spirale amoureuse
Elles résistent à l’érosion du climat
Aux tumultes de la tempête
Aux aléas des tempéraments
Elles se tiennent la main
Se regardent droit dans les yeux
S’encouragent mutuellement
Elles se ballottent d’une rive à l’autre
Dans une lutte acharnée contre le temps
Elles ne récusent aucun complexe
Par le passé le mouvement de spirale
Les entraînaient dans un mouvement
Dans une fantasmagorie constructive
Une quiétude presque acquise
Des perles de couleurs différentes si lointaines
Mais tellement si proches …
Certains arrivent à survivre aux déracinements, certains se détachent plus facilement que d’autres de leurs racines. D’autres y tiennent plus qu’autre chose à cette racine à laquelle ils appartiennent, elle est leurs forces. Le déracinement peut être le fruit d’une volonté de voir « ailleurs » ce qui se passe de l’autre coté de la rive , il peut être aussi le fruit d’un amour si doux et si attachant que l’on se sent l’envie de tout quitter pour faire le voyage. Ce n’est pas un voyage, c’est une où se mêlent, se retrouvent les souffles et les mots. Des brins de douceurs…
Ce qui est aussi remarquable dans ce genre de voyage, c’est de voir la personne chercher tous les éléments qui lui rappellent les lieux qu’elle a laissé derrière elle. Une architecture, une voûte, un paysage, un court d’eau ….autant d’éléments qui renaissent de la mémoire pour se matérialiser dans ces espaces différents.
Différence n’est pas un critère rationnel à mon avis pour déterminer la diversité : elle est juste une réponse plausible à certaines questions.
Lynn